Juin 2019 — Géométrie et Topologie du Calcul

« Back to the Coordinated Attack Problem » par E. Godard (LIS)
« Analyse et reconstruction de modèles 3D » par A. Bac (LIS)
« Faster computation on simple topologies » par C. Maria (INRIA)

Orateur : Emmanuel Godard, LIS
Titre : Back to the Coordinated Attack Problem
Résumé : We consider the well known Coordinated Attack Problem, where two gener- als have to decide on a common attack, when their messengers can be captured by the enemy. Informally, this problem represents the difficulties to agree in the present of communication faults. We consider here only omission faults (loss of message), but contrary to previous studies, we do not to restrict the way mes- sages can be lost, i.e. we make no specific assumption, we use no specific failure metric. In the large subclass of message adversaries where the double simulta- neous omission can never happen, we characterize which ones are obstructions for the Coordinated Attack Problem. We give two proofs of this result. One is combinatorial and uses the classical bivalency technique for the necessary con- dition. The second is topological and uses simplicial complexes to prove the necessary condition. We also present two different Consensus algorithms that are combinatorial (resp. topological) in essence. Finally, we analyze the two proofs and illustrate the relationship between the combinatorial approach and the topological approach in the very general case of message adversaries. We show that the topological characterization gives a clearer explanation of why some message adversaries are obstructions or not. This result is a convincing illustration of the power of topological tools for distributed computability.
Joint work with Eloi Perdereau


Orateur : Alexandra Bac (MCF), LIS
Titre : Analyse et reconstruction de modèles 3D : approches géométriques et topologiques

Résumé : Avec la généralisation de l’outil informatique dans tous les domaines de la société civile, la modélisaton géométrique est devenue une plaque tournante incontournable. Pour expliquer son essor, commençons peut-être par une tentative de définition :
« La modélisation géométrique, à la croisée des Mathématiques et de l’Informatique Graphique, a pour but de construire et analyser des modèles virtuels d’objets réels ou virtuels. »
Différents facteurs ont contribué à élargir le statut de la modélisation géométrique pour le faire passer de discipline relativement académique à celui d’outil applicatif indispensable :

  • d’une part, l’essor des modèles virtuels comme outils (la conception assistée par ordinateur est devenue un passage obligé dans tous les domaines de l’industrie et du design),
  • d’autre part, celui des méthodes de télédétection (que ce soit dans le médical, physique, chimie, génétique urbanisme, archéologie, géologie, aéronautique, étude de l’univers, de la terre, du sous-sol, des environnements naturels ou marins …),
  • enfin avec la confirmation de la loi de Moore, les capacités de traitement des ordinateurs ont atteint une développement suffisant pour permettre l’application d’algorithmes jusque-là inaccessibles sur les masses de données générées par les moyens de télédétection modernes.
    La topologie, quant à elle, étudiant “les propriétés invariantes sous l’effet de transformations biunivoques continues” (Riemann), est longtemps restée un domaine de recherche purement mathématique. Cependant, avec le développement de l’informatique et de la recherche informatique, cette frontière a rapidement fissuré, ouvrant le pas à l’étude algorithmique de la topologie des objets discrets. La topologie algébrique, branche de la topologie générale, vit ainsi naître son pendant numérique : la topologie algébrique algorithmique.
    La présentation abordera deux grandes pôles contiguës et complémentaires :
  1. la géométrie (principalement la géométrie des surfaces)
  2. la topologie algorithmique (et plus particulièrement l’homologie algorithmique)

Orateur : Clement Maria, INRIA
Titre : Faster computation on simple topologies
Résumé : The complexity of solving topological problems on surfaces often depends on the topology of the input surface. For example, deciding whether a graph can be embedded on a surface is NP-hard in general, but becomes only linear time on the size of the graph if the genus of the surface is considered constant. In this talk, we focus on a powerful topological invariant of 3-manifolds satisfying a similar property. Specifically, we introduce a fixed parameter tractable algorithm for computing the Turaev-Viro invariant at the fourth root of unity, using the dimension of the first homology group of the manifold as parameter. This invariant is #P-hard to compute in general. This is joint work with Jonathan Spreer.